Mais où est donc passé la jeunesse française ?

France, Pays de vieux assistés sous respirateur artificiel. On se déplace à 5000 pour se faire des goûters facebook, mais on n'est plus que cinquante à s'indigner de la précarité dans laquelle on est jetés. Près du quart des jeunes français sont sans emploi, qu'ils soient diplômés ou sans bagage. Alors ils peinent, ils dépriment, mais ils ne lèvent pas le poing pour se battre, non, nous avons fait de nos enfants des assistés. Ils continuent d'ouvrir la bouche, attendant la becquée avec une naïveté déconcertante, et se laissent crever plutôt que s'indigner. Les jeunes d'aujourd'hui acceptent tout, pourvu qu'on ne leur enlève pas facebook qui leur donne le sentiment d'exister dans ce monde virtuel trompeur et volatil. On ne peut pas dire qu'ils mangent des mots ou se nourrissent de belles promesses, non, ils n'échangent que des banalités ou se penchent sur leur nombril, pleurent sur leur sort, vivent comme ça au jour le jour, plongés dans la torpeur d'un réveil éternel. Ils ne vont pas plus loin que leur tasse de café qui ne leur donne même pas le courage de se battre. Ils n'ont pas d'idée, ils attendent tout "des autres". La fougue, la témérité, ils ne connaissent pas, ils ne connaissent que la prudence, prudence qui leur ote toute vélléité d'inventer. Le sang des jeunes est devenu sang de navet. Ils vont, pâles comme des zombies, wagons fantômes cherchant à se raccrocher à un train qui les conduit à l'esclavage. Ils acceptent parce qu'ils sont des assistés. Les jeunes français ont été lavés avec des lessives trop détergentes. Ils sont blancs de blancs, prostrés dans leur lit douillet. Ils ne se mouillent plus, on leur a sûrement enseigné que toute initiative les ferait rétrécir.....

Comments

[Roland]

on les a trop dressés à la "citoyenneté" c'est à dire concrètement à notre époque à la soumission et à la Politically-correctness, et à intérioriser cette soumission, à obéir et à être bien
alignés.

[Maztek]

Je partage au passage un petit lien : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/29/01016-20110529DIMWWW00177-inspiree-par-les-indignes-espagnols-la-jeunesse-francaise-dans-la-rue.php

[plume de cib]

merci beaucoup. J'y cours et je reviens. Ok, je relaie sur mon blog.

[Maztek]

Heureusement, tous les jeunes ne sont pas comme ça.


On est forcé d'admettre cependant qu'il existe une vague comme vous le décrivez. Mais representent-ils la majorité ? Ou est-ce parce qu'on ne voit qu'eux ? Qu'ils prennent tellement de place,
sont tellement révoltants et dérangeant, qu'ils font tellement peur pour la société, qu'on oublie tous les autres ?


 


J'ai moi même bientôt 19 ans, et je ne rentre pas du tout dans votre description. Je ne vais pas aux apéros géants et je me révolte beaucoup, je prend parti, j'observe. Je suis même plutôt
régulièrement votre blog depuis 1 ou 2 ans ;) !


Mais parfois on se demande, à quoi ça sert ? Personne ne nous écoute. Lors des manifestations concernant la retraite, quand on a vu des jeunes dehors, tous les journaux et beaucoup d'adultes leur
ont ris au nez. Pretextant qu'ils ne cherchaient qu'à "sécher les cours" sans savoir une seconde pour quoi ils étaient là.


 


Dès qu'on essaye d'exprimer un désaccord, on nous renvoie à l'idée que nous serions trop jeunes pour avoir une opinion. Pas étonnant que beaucoup soient lobotomisés, s'ils ont entendu celà toute
leur vie... Vous ne croyez pas?


 


Enfin, le gouvernement, les médias, jouent sur nos peurs. On ne montre que les cas extrèmes des skin party, apéros géants, jeunes violents et révoltant. Parce que ça fait vendre, et que ça
ramasse des votes pour le prochain plan sécurité-jeune.


 


Et à côté... Il y a ces jeunes comme moi qui se révoltent, et que personne n'entend, que personne n'écoute...


 


En esperant vous avoir offert un autre angle de vue, Bonne soirée à vous.

[plume de cib]

maztek, j'ai un fils de 19 ans, qui n'est pas du tout comme ceux que je décris. Il est comme vous, nous parlons beaucoup, de tout, beaucoup de politique, il m'apprend beaucoup de choses, nous
sommes tour à tour élève et maître. Franchement, ceux qui disent que vous êtes trop jeune pour avoir une opinion sont vraiment des cons. Suivant nos âges et nos expériences, on a un angle de vue,
différent, opposé  ou complémentaire, il est heureusement sujet à discussion. Il faut garder cela, défendre ses idées, suivre ses intuitions, réfléchir par soi-même, on en a heureusement la
capacité. Sinon, viendra le temps des moutons, tout le monde hochera la tête en même temps de la même façon.


Il y a une chose pour laquelle il faut se battre vraiment, c'est pour ses idées. On a l'impression que cela ne sert à rien parfois, mais imaginez un peu si vous en veniez à "faire comme tout le
monde" à ressembler à tout le monde, à avoir les idées de la Pensée Unique.  C'est invivable. Alors même si on ne le fait que pour soi, au moins on garde cette dignité là. On peut se
regarder dans la glace le matin.... Bonne soirée, et j'espère que nous aurons l'occasion d'autres échanges.


 

[naradamuni]

« Je me révolte donc nous sommes » Albert Camus


Si la crise culturelle occidentale actuelle est discrètement ignorée ou passée sous silence par les adultes en occident - pourquoi, on
se le demande bien ; peut-être parce qu´ils sont abusivement confiants ou parce que cette crise complexe les met devant un tel défi qu´ils en perdent eux-mêmes leur latin objectif – les enfants,
eux, ont bien fini par la ressentir dans toutes ses inconvenances et sa laideur. Surtout les enfants des pauvres et ceux de la classe moyenne occidentale. Si pour les enfants des riches - avec
leur fesse-bouc, goûters ou apéros - les choses n´ont pas changé puisque leurs parents se sont encore plus enrichis, pour les enfants pauvres et ceux de la classe moyenne, ils ont vu les revenus
de leurs parents diminuer, ce qui a poussé ceux-ci à travailler plus et négliger leurs enfants délaissés à eux-mêmes. Jadis la mère était encore à la maison et veillait au grain avec sa
bienveillante présence et ses conseils ; avec cette crise et même depuis plus d´une décennie, cette mère devait, elle aussi travailler dur - la libération féminine par le travail ? - et souvent tard pour que la
famille puisse nouer les deux bouts ou s´offrir des vacances en pays de plages ensoleillées ...


Cons-sots-mateurs !


Jeunes ?


Aussi, peut-être...

[Charlotte]

J'ai eu la même réaction que toi,mais est-ce : la faute à qui à quoi ?


des parents? 


de l'éducation nationale ? 


des médias, via des jeux à la con ou  télé-réalités débilitantes ?


Ou tout ça à la foi ?


ah j'allais oublier les médocs et la bouffe...


Gros bisous ma belle

[plume de cib]

je ne sais pas. Si on arrêtait de leur donner des excuses ??? Parce qu'on peut toujours trouver des excuses et ce, à n'importe quelle époque.... Bisous à toi