C'est une journée comme les autres, un lundi au soleil.
Une partie des français crient "bonne nouvelle" en entendant le verdict rendu par la justice. Et là, il n'est plus question de gauche, de droite, de Pays, de valeurs. Non, il est question de
"propriété". Et quand on touche à la propriété des Français, là, ils se fâchent tout rouge ! Touche pas à mon bien, c'est à moi, na ! La France est Harpagon. Et d'évoquer la loi sur la
propriété dans la constitution de 1789. Ces gens-là oublient bien sûr de lire d'autres articles de la constitution, notamment sur le droit à avoir un toit.
Depuis quand les français sont autant attachés à leurs biens ? Depuis longtemps. Si les français ont si bien accepté la présence des Allemands pendant la guerre, c'est parce ceux-ci étaient
censés les protéger des méchants communistes ! Si certains ne dédaignaient pas à dénoncer les maquisards, c'est parce qu'on leur avait dit que c'était les communistes qui avaient pris le
maquis, et s'ils venaient en ville, ils leur piqueraient tout !!! Voilà la triste réalité.
Si la France avait autant peur des communistes, c'est parce que les capitalistes leur avaient dit que les cocos leur prendraient tous leurs biens, qu'ils mettraient les vieux à l'hospice !!! Le
capitalisme a fait du communisme un monstre afin de s'emparer du monde entier. Et hop, un bon tour hein ? Bref.
Ceci étant souligné, aucun de ces vénérables commentateurs vociférant au cul des articles annonçant la nouvelle de l'expulsion des squatteurs de la rue des Vosges, se demandent pourquoi ils en
sont arrivés à squatter un logement Je les lis, ah oui, cela vaut son pesant de cacahuettes. Ils interpellent ceux qui tentent de défendre les squatteurs en les mettant au défi de laisser une
partie de leur logement à des sans-abri. Ah ! les vilains, ils connaissent bien le point faible de leurs semblables.
Les gens ne peuvent plus se loger en France à moins d'avoir un salaire de PDG soutenu par le CAC 40. Un jeune couple avec deux salaires trouve déjà difficilement à se loger. Il faut tant de
garanties et de références que personne n'est capable de les fournir. Alors pourquoi des gens qui travaillent devraient se contenter de la rue ou de leur voiture quand des rues entières
d'immeubles demeurent inhabitées ? occupant l'espace publique je le signale. La France n'est pas extensible. Certains même proposent aux squatteurs d'aller habiter sur le Larzac. Mon Dieu comme
ces gens sont pétris de connerie. Cela me sidère, m'horripile.
Alors comme je l'ai déjà écrit, ce problème de logement pourrait être réglé de manière simple :
- Ne plus protéger autant le locataire en place. Car c'est pour lui et pour tous ceux qui louent une arme à double tranchant. Certes, une fois que le locataire est en place, il est relativement
sûr de pouvoir le rester un bon bout de temps. Mais cela est raisonner à la française, c'est-à-dire jouer au chacun pour sa gueule. On est arrivé au bout de la théorie. Les propriétaires doivent
pouvoir virer le locataire quand celui-ci ne peut plus payer. Il demandera ainsi moins de garanties et louera plus facilement son bien. Car il est inadmissible qu'autant de logements soient vides
sur notre territoire. Le Pays France n'a pas à être des morceaux de terre servant à la spéculation. La France doit loger les citoyens français, point barre. Les propriétaires ont certes le droit
de propriété, mais celui-ci ne doit pas être inaliénable. On paie bien à vie une taxe foncière à l'état pour occupation du terrain.
Je propose la réquisition des logements non loués pendant plus d'un an, ou une taxation plus conséquence dont le revenu permettrait la construction de nouveaux logements, ainsi que l'octroi
pour le propriétaire du droit de virer le locataire qui ne paie pas son loyer pendant plus de trois mois. Il existe déjà des assurances pour ça, vous me direz. Mais le système est mal foutu. Ce
n'est plus au propriétaire qu'il faut fournir une cargaison de garanties mais à la société d'assurance. Le résultat revient au même. C'est donc une mesure bidon, du vent comme toujours pour
justifier une politique de réformes.
Mais encore....
- Je propose un transfert du budget délégué aux déplacements de Sarkozy dans les caisses visant à construire des logements HLM. Ainsi qu'une diminution conséquente des salariés dans les
Ministères, la suppression de tous leurs privilèges, le blocage de leur salaire sur 5 ans. Que tout ce qui sera ainsi épargné soit versé dans le budget de construction de logements. Cela servira
également à racheter et à réhabiliter l'habitant existant mais trop vétuste et laissé à l'état de ruine. Plutôt que ce soit les promoteurs qui s'en emparent, moyennant une enveloppe bien ventrue
à l'attention des maires.
Mais que se disent tous ces propriétaires assis sur leurs biens quand des mères de famille habitent dans la rue avec leurs enfants ? Notre séjour sur terre est bref et peut s'arrêter d'une minute
à l'autre. Et là où on va, les biens ne servent à rien. Allégez donc le quotidien des mères qui cherchent un logement. Rares sont celles qui ne paient pas leur loyer.
On parle beaucoup des USA. Mais ce qu'on peut reconnaître, c'est que le peuple étasunien a autrement le sens de la solidarité que notre peuple français. Notre système social a rendu les français
encore plus égoïstes et individualistes. Nous nous sommes évidemment trop reposés sur l'Etat. La solidarité ferait de nous un peuple digne. C'est la plus grande réforme à entreprendre avant que
le système se casse la gueule. Car faire du bien aux autres, c'est se faire du bien. Je ne parle pas en terme religieux mais bien économique. En pensant que chacun de nous est consommateur et
contribue à donner du travail à l'autre, si une trop grande quantité est sans ressources, c'est toute la société qui déguste. A méditer.