Re-connexion, ambiance bien vivre
Il y a une semaine, les médias annonçaient une mutation du virus H1N1 en Norvège. Trois cas décelés. Voilà maintenant que l’InVS annonce également le décès de deux Français porteurs du virus H1N1
muté, le même qu’en Norvège paraît-il. Du coup, une panique se dessine, enfin, tout dépend, c’est vite dit. Dieu merci, les Français sont assez éclairés pour ne pas céder à la peur mais
suffisamment inquiets pour se précipiter dans les centres de vaccination. Au point que la ministre Bachelot en appelle au sens civique. Faites-vous vacciner mais dans le calme et le bon ordre,
les femmes et les enfants d’abord… Je voulais dire, les personnes prioritaires d’abord !
Un analyste détaché de la question observe le déroulement de cette pandémie grippale. Il réfléchit un peu et se dit que ces histoires de mutation arrivent au bon moment, servant d’adjuvant
émotionnel pour renforcer la prise de conscience des patients et les conduire vers les centres de vaccination, un adjuvant qui s’ajoute au données statistiques des décès que les autorités
présentent sous un angle, disons, un peu affolant. Augmentation de 80 % des décès en Europe. On passe de 60 à 70, ou 80 en France Au vu des tendances, la grippe fera moins de morts que sur
la route mais elle fera plus de peur. Ne voyez pas d’ironie dans ces propos mais juste une interrogation. Ces mutations étaient connues depuis plus d’un mois mais nul n’en avait parlé. L’InVS
vient de sortir l’information sans aucune précision mais en indiquant que le lien entre la mutation et le décès n’était en aucune manière établi. Un détail important en effet, mais que les médias
de masse que sont Le Monde, Le Figaro ou Libé se sont bien employés à occulter. Finalement, Yahoo s’est révélé bien plus sérieux dans son traitement de
l’information que tous ces grands journaux, signalant du reste que les décès notifiés incluent des cas probables. Le mieux est de s’en amuser. Au bout du compte, nous allons tous crever. C’est
pour cela que le moral des ménages remonte et que la consommation repart, les achats représentant la dernière cigarette des condamnés que nous sommes. Mais le scénario ne se passera pas ainsi.
Nous allons vivre, alors pourquoi pas tenter de le faire intelligemment et de mettre un peu de raison dans cette panique organisée par les experts. SUITE