Re-connexion, ambiance bien vivre
Tête de liste aux élections européennes dans le Sud-Est, Francis Lalanne est porte-parole national de l’Alliance écologiste indépendante (AEI). Cette liste concurrente des Verts se prononce elle aussi contre le nucléaire et pour une réduction de la consommation d’énergie. Elle propose également une harmonisation des minima sociaux et des systèmes fiscaux européens.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Francis Lalanne. Pas pour l’argent en tout cas, je le fais bénévolement. Ni la soif de notoriété, j’ai ce qu’il faut. Je suis un patriote français, j’aime mon pays. J’assiste au glissement de
la République vers quelque chose qui ne me plaît pas. Mon père était résistant sous de Gaulle, mon grand-père a participé au Front populaire, mon arrière-grand-père, à la Commune de Paris, mon
bisaïeul était soldat de l’An II. Eux ont versé leur sang, moi je ne fais que donner un peu de mon temps. Je m’engage au sein d’une véritable alliance écologiste entre Génération Ecologie,
fondée par Brice Lalonde, le Mouvement écologiste indépendant, d’Antoine Waechter et La France en action, de Jean-Marc Governatori.
Dans les sondages, votre mouvement est crédité, au mieux, de 2 % des voix. Décevant ?
Tout a été mis en place par le pouvoir pour que rien ne change. On a organisé les élections au mois de juin, à un moment où les électeurs pensent davantage à leurs congés qu’à autre chose. On a
rendu l’idéal européen lointain et inaccessible. On nous affirme : « Tout est réglé d’avance, ne vous en faites pas. » Si on en croit les sondages, l’UMP va faire 26 %, le sous-marin Vert,
Daniel Cohn-Bendit, allié objectif de Sarkozy, autour de 10 %. Eh bien moi je dis aux gens ne vous laissez pas enfumer, battez-vous, votez pour des gens qui représentent vraiment le peuple, qui
ont des convictions réelles. Sanctionnez le gouvernement qui vous a mis dans la situation dramatique dans laquelle vous vous trouvez.