Re-connexion, ambiance bien vivre
Une femme de cinquante-huit ans, ancienne cadre au chômage, s'est vue proposer par l'ANPE un emploi de..... "chargement et déchargement de camions" ! Non, vous ne le trouverez pas dans le journal. C'est dans mon entourage. Un type de cinquante ans, ancien chef de service, s'est vu proposer un emploi de distributeur de journaux entre trois et sept heures du matin. J'en passe, et des meilleurs. Le harcèlement est permanent, pratiqué par des employés qui eux-mêmes sont harcelés par leur hiérarchie et qui sont en train de péter les plombs. On n'en est pas encore à bouffer de la chair humaine mais ça va venir. Tout ça pourquoi ? pour du fric ! Mais dites-moi, et si le fric n'existait plus ??? OUf !
Pour les gens au RSA, ce n'est pas mieux. Les organismes et associations leur sont tout le temps sur le dos, exigeant des
résultats immédiats, leur demandant d'avoir des projets "rentables" illico, de trouver des emplois inexistants. La plupart se rend aux rendez-vous avec la boule au ventre. Les projets sont
avortés parce que ficelés trop vite. On a peur de perdre les malheureux 400 euros du RSA qui aident à garder un semblant de dignité. Mais on le leur fait payer cher, très cher ! Très cher en
humiliations journalières. Très cher en remarques, admonestations, menaces, chantages odieux.
Le harcèlement des gens aux chômage ou au RSA est totalement insoutenable, mais surtout, surtout, il est contre-productif. Ceux qui essaient de monter des projets sont vite rattrapés par la peur qui les scie à la base, rongés par le stress. Certains finissent en psychiatrie. D'autres se suicident, d'autres encore lâchent tout et préfèrent aller dans la rue. C'est un drame au quotidien, la peur, jour, nuit, les dates de rendez-vous qui arrivent et mon dieu, que va-t-il se passer ? Des projets viables qui tombent à l'eau, des gens talentueux qui meurent dans le désespoir. Les conseils généraux qui sont pourtant pratiquement tous de gauche ont mis en place des politiques d'exclusion qui s'apparentent à la Terreur. Tout le monde doit obéir aux ordres, sous peine d'être jeté à la rue. Tout le monde se sent harcelé. Tout le monde se sent épié, soupçonné, accusé.
Alors d'où viennent donc ces ordres ? Quelle est donc cette machine à abattre les gens ? Ne serait-on pas en train de réinventer les camps de concentration à grande échelle ? Je pèse mes mots !
Alors bien sûr, il y a des profiteurs. Profiteurs pour 400 euros !!! Vous voyez ce que c'est 400 euros ???? Quel profit ! Mais
admettons ! Ne serait-il pas plus intelligent de les viser eux plutôt que traiter tout le monde comme des malfrats ? Car on les connait, bien sûr, on les connait ! Ils sont faciles à
identifier.
Quand au quidam, mon dieu, ce pauvre con de quidam croit encore que des gens en France se la coulent douce en touchant les
"allocs", et que c'est lui qui le paie directement. Ce pauvre con aigri qui se fait entuber au boulot, jette lui aussi sa hargne et sa morgue sur ceux qui n'ont plus de boulot parce que la
mondialisation sévit à tous les étages et que bientôt la France ne sera plus qu'un pays de musées ! Ce pauvre con aigri ne critique pas cependant tous ceux qui perçoivent les allocations
familiales alors qu'ils perçoivent de bons gros salaires, ceux-là même qui n'hésitent pas à tendre leur carte vitale pour se faire rembourser les vingt euros du médecin, juste parce qu'ils y ont
droit ! Lamentable !
La vie est dure mais cela n'empêche pas les gens d'être cons !
Bon dimanche quand même.
Je reprends une phrase de Justine :
" Ceux qui n'arrêtent pas de critiquer les gens qui galèrent n'ont qu'à arrêter de travailler et de rester au rsa si c'est
si enviable."
L'idée n'est-elle pas excellente ??? Allez, allez, tous les envieux, au RSA !