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Le bilan Sarkozy vu de.... Kinshasa

c'est flamboyant, c'est carré, c'est un regard qu'on ne peut avoir nous qui sommes trop dedans... à lire donc.
Nicolas Sarkozy, chronique d’une déroute électorale annoncée

(Direct.cd – Kinshasa) Les dés sont déjà pipés pour le dimanche 6 mai 2012. Les jeux sont donc déjà faits. S’ils ne le sont pas encore dans le secret de l’isoloir, c’est tout à fait clair dans la tête et dans le cœur des Françaises et Français. Donc, pourrait-on inférer, le décor de la victoire est déjà planté pour le Socialiste François Hollande tellement que la prudence dans ce genre d’exercice n’est même plus de mise. Dans les présentes circonstances, le doute n’est même plus permis. Ce qui est clair, François Hollande n’a pas vraiment gagné la présidentielle. C’est plutôt le peuple français qui a chassé Nicolas Sarkozy de l’Élysée. Quant aux raisons primordiales de l’échec du président sortant au scrutin de 2012, il ne reste plus qu’à les élucider, à les décrypter. Sans doute pour la postérité.

Lors de l’élection présidentielle de 2007 qui le mettait d’ailleurs face à la Socialiste Ségolène Royal, le Conservateur et proaméricain ‘‘Nicolas Sarkozy de Nagy-Bogçà’’ avait promis, à l’instar du magicien d’Oz, au Peuple français, le ‘‘grand’’ [changement]. Celui-ci devait normalement se traduire par une présidence décontractée, une proximité tous azimuts avec la population, une modernisation de la vie publique trop souvent émaillée par des affaires. En d’autres termes, la moralisation d’une vie publique marquée par de grands scandales politico-financiers. En réalité, il avait promis, tout en brandissant sa baguette magique de sauveur patenté de la Nation, une nette rupture avec les méthodes du passé, qui ont largement caractérisé la manière de gouverner la France depuis des décennies.

En fait, Nicolas Sarkozy avait promis l’éradication des mœurs gouvernementales qui ont irréversiblement contribué à la crise aiguë des finances publiques. En guise de contrat politique et social, il avait souligné la nécessité de rejeter des traditions administratives qui ont mené tout droit à l’explosion exponentielle de la dette publique française, à une très lourde hypothèque sur les fonds de pension ou la retraite des Français, à la persistance du chômage endémique. Ainsi, sa présidence aux immenses ambitions économiques et sociales devait-elle lui permettre de sortir très rapidement ce géant de l’Europe occidentale de sa torpeur légendaire et de sa léthargie coutumière.

Malheureusement, les numéros de prestidigitation exécutés par [Sarkozy] le Magicien n’ont rien produit de concret. Pis, le peuple français, pourtant convié à ses nombreux et interminables tours de magie durant son quinquennat, n’a récolté à vrai dire que frustrations sur frustrations. Il s’est finalement retrouvé avec un État complètement étranglé par une dette souveraine colossale et dont la cote de crédit a d’ailleurs été dégradée par les agences de cotation. Il s’est surtout retrouvé avec un pays miné, plombé, par un chômage sans cesse galopant et asphyxié par des finances publiques déficitaires.

Aussi le peuple français s’est-il retrouvé avec une Nation profondément divisée. À la limite de l’éclatement, de la fragmentation. En effet, le seul haut fait d’armes politique du libéral-conservateur Nicolas Sarkozy de Nagy-Bogçà est d’avoir réussi à diviser systématiquement les Français de souche entre eux. Il a réussi à les opposer automatiquement aux autres Communautés étrangères vivant depuis belle lurette sur le territoire national, dont les membres sont évidemment pour la plupart très bien intégrés à la culture française. À ce propos, le principe de vivre ensemble qui a toujours caractérisé ce pays guidé par des valeurs humanistes et universelles véhiculées depuis le fameux siècle des Lumières, lequel constitue, par voie de conséquence, le socle de sa fondation républicaine en raison de sa très grande capacité d’intégration de diverses entités étrangères, est pratiquement devenu une chimère. Pour ne pas dire véritablement un lointain passé !

Par ailleurs, par ses multiples improvisations intempestives, Nicolas Sarkozy a même réussi à fâcher des partenaires traditionnels de la France faisant partie de la sphère Outre-Méditerranée. À cet égard, il a expurgé, sous la direction du très médiatique Bernard Kouchner, le Quai d’Orsay – [Ministère des Affaires étrangères] – de la politique arabe datant pourtant du 16e siècle marqué par la conquête du nouveau monde, c’est-à-dire datant de l’époque monarchique de François 1er, [de la Maison des Valois-Angoulême]. Poursuivant dans cette logique, il a réussi à exposer résolument la France au courroux de l’Algérie dont la méfiance s’est nettement accrue vis-à-vis de Paris. Notamment en ce qui concerne le projet de la Mare Nostrum ou [la grande Méditerranée] et la gestion intéressée des conflits armés au Maghreb arabo-musulman manifestement noyauté par des prédicateurs du salut intégriste ou activistes ‘‘salafistes’’ et au Sahel envahi militairement par de fervents Islamistes et fondamentalistes d’Al Qaeda (AQMI)[ii].

Sous son mandat, Nicolas Sarkozy a réussi à provoquer l’ire de Damas en engageant ouvertement la France dans une guerre interventionniste contre la Syrie sous le couvert de la démocratie et du droit humanitaire[iii]. Y compris sous le couvert de puissants intérêts judéo-anglo-saxons. Mais, en vérité, la chute programmée du régime fort controversé du Dr Bachar el-Assad aurait logiquement pour effet d’ouvrir très largement la voie à l’anéantissement stratégique et militaire de l’Iran fondamentaliste et théocratique dont les purs alliés au Proche-Orient sont les Hezbollah du Liban, les extrémistes palestiniens du Hamas ou ‘‘le Zèle’’ en arabe et le pouvoir pourtant laïque de la Syrie. Ceux-ci sont censés prendre en tenailles le minuscule territoire hébreu dans la perspective d’un affrontement armé et déjà programmé voire même annoncé via médias interposés avec Téhéran. Aussi a-t-il réussi à attirer sur la France les foudres de la Turquie en exploitant de manière indubitablement inopportune, d’aucuns diraient sans nul doute opportuniste et malhabile, le dossier brûlant des massacres génocidaires d’Arméniens sous l’empire ottoman.

Sur le plan diplomatique, Nicolas Sarkozy a affaibli la voix de la France moderne fondée sur l’indépendance de la Nation. Force est, d’ailleurs, de rappeler que celle-ci tonnait fort dans les cénacles internationaux. Jusqu’à une époque récente. Sous la gouverne de son prédécesseur Jacques Chirac. En effet, en raison de sa profession de foi proaméricaine, ce chef de l’État sortant a complètement aligné son pays sur les visées mondiales des États-Unis d’Amérique au travers de l’OTAN.

Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment bradé la fameuse Françafrique à Washington ? Ce qui est sûr et certain, le précarré français en Afrique occidentale, tout comme en Afrique équatoriale, n’existe plus que de nom. Cette chasse gardée tend à disparaître lentement mais sûrement. Donc progressivement, graduellement. Sa taille géographique se rétrécit. Elle diminue comme une peau de chagrin. À preuve, la Côte d’Ivoire d’Alassane Drahmane Ouattara, le Gabon d’Ali Ben Bongo Ondimba, le Togo de Faure Essomnzina Gnassingbé, le Cameroun de Paul Biya, le Mali du président Dioncounda Traoré et du Premier ministre Cheik Modibo Diarra, un ancien ingénieur de la NASA et un ex-cadre du géant de l’informatique Microsoft, sont désormais coiffés et supervisés par des intérêts américains.

Il importe de relever que la politique de complaisance de Nicolas Sarkozy à l’égard de Paul Kagame du Rwanda qui est, à toute fin pratique et utile, le pion incontestable et incontesté des États-Unis d’Amérique en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs africains, n’a pas du tout manqué de provoquer l’ire de la classe politique française. En effet, sous sa gouverne, Paris a absous de toute responsabilité pénale et morale le général-président rwandais relativement à l’attentat de l’avion Falcone qui a vu périr son prédécesseur hutu Juvénal Habyarimana. Cet événement est considéré par bon nombre d’experts de la région des Grands Lacs et de spécialistes du Rwanda comme l’élément déclencheur du fameux génocide de 1994. Toutefois, en échange de cette absolution, Paris n’a pas encore pris possession de la fameuse boîte noire dudit aéronef français. Cet objet de toutes les convoitises et même de toutes les dissensions a été récupéré tout juste après l’attentat mortel par les forces militaires de la Mission de paix des Nations unies. Il est détenu à ce jour par Washington. En échange de cette absolution, le Rwanda n’a pas du tout réintégré le giron de la Francophonie. Pis, il s’en est même éloigné en devenant membre à part entière du Commonwealth britannique.

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R
<br /> de toutes façons l'élection importante qu'il y avait aujourd'hui, la seule vraiment importante, c'étéait en Grèce; et là les résultats sont réjouissants <br /> <br /> <br /> Et demain les élections les plus importantes ça va être les élections en Syrie http://www.aufaitmaroc.com/actualites/monde/2012/5/6/legislatives-sur-fond-de-violences<br />
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