Non, je ne suis pas devenue dingue.
En faisant les comptes, il s'avère que nous sommes environ 45 millions d'électeurs en France et que moins de 5 millions ont approuvé la politique européenne du gouvernement et
donc de la droite d'Europe en général. Alors bien sûr, au lieu de faire profil bas, l'UMP conduite par le gentil Xav. Bertrand pavoise en public au point d'en être devenue pathétique.
Je me suis engagée contre l'abstentionnisme au côté de mes concitoyens internautes, nous avons fait rage campagne avec nos modestes moyens. Mais le résultat est tombé, près de 60 % d'électeurs ne
se sont pas déplacés. Or, le vote abstentionniste n'existe pas en France pas plus que dans la plupart des Pays d'Europe je pense. Et pourtant, ce vote est de plus en plus utilisé, de même que les
gouvernements en tiennent de moins en moins compte. C'est un véritable dialogue de sourds.
Sarkozy se félicite du succès de l'UMP et affirme avoir bien compris le message des français et donc continuera sur sa pensée, la sauvegarde du capitalisme. Il se sent bien sûr obligé de teinter
légèrement son paysage en vert qui est tendance dans une majorité de Pays européens. Il continuera d'user d'une politique économique désincarnée devenue anarchique qui pulse maintenant de manière
obsessionnelle à chacun des soupirs du grand capital qu'il faut maintenir à tous prix en survie artificielle. Pour cela, il faut bien entendu écraser les classes sociales, presser tout ce qui
peut l'être encore. C'est une course contre la montre. Le vote abstentionniste n'étant pas pris en compte, la droite européenne vient d'élargir son pouvoir, de se donner carte blanche. En fait,
le message clair des abstentionnistes du refus de cette Europe produit exactement l'effet inverse de celui désiré.
Nous avons certes le DEVOIR de voter. Mais ce qu'il faut surtout retenir, c'est que nous en avons le DROIT ! Et ce droit, il faut le prendre. Nous ne pouvons pas changer les
règles de notre Constitution si nous ne nous servons pas des clés que nous avons pour entrer dans la place. Il ne nous resterait comme alternative qu'un putsch, une révolution dans la violence.
Et il n'est pas sûr que la révolution amène à l'évolution. Il n'y a qu'à voir comment la révolution de Mai 68 a vite été tuée dans l'oeuf. Avec quelques promesses, l'affaire fut close, le
capitalisme n'a jamais été inquiété et s'est même servi de l'événement pour rebondir.
Lorsqu'on parle économie, le peuple répond par social, il y a là aussi une forme d'autisme de part et d'autre. Les uns ne scieront pas la branche où ils sont assis, les autres ne veulent pas user
des armes dont ils disposent pour faire valoir leurs idées.
Mais il y a bien sûr et fort heureusement cette formidable montée des partis écologiques. C'est eux qui nous ouvrent enfin la porte d'une politique autrement, voulu par la majorité des peuples
d'Europe. J'ai lu qu'on ne pouvait pas créer une économie basée sur l'Ecologie ! Oh que si. Et c'est même ce qui va sauver le monde. Quelqu'un disait, après le film HOME, que si on mettait la
France à l'agriculture bio, elle ne pourrait nourrir que 48 millions de français. Premièrement, je me demande si elle tient compte :
- de l'énorme gaspillage sur les denrées alimentaires qui sont de l'ordre de 40 % de la production
- du fait que nous occidentaux nous sur-consommons, ce qui n'est pas bon pour la santé. Quand on pense que 80 % des ressources mondiales profitent à seulement 20 % de la population mondiale, nous
pouvons sans difficulté rétablir l'équilibre.
Et puis si la France ne peut nourrir tous ses habitants, il y a l'Europe. Et c'est là que l'Europe prend une dimension intéressante. Le continent offre un paysage et un climat très diversifié qui
lui permet d'être autonome. Bien sûr dans ce cas, il faut oublier la mondialisation. Mais si celle-ci prône la déforestation pour la culture en masse du soja dont 70 % ira à la nourriture des
bovins élevés en batterie, on peut l'oublier sans problème. Oublier aussi la production chimique des pesticides et des engrais dont on sait qu'ils ne servent qu'à polluer la terre et à amoindrir
la qualité des produits. Je rappelle à ceux qui ne l'auraient pas lu que l'utilisation de produits chimiques dans l'agriculture surgit après la guerre, alors que les états avait à "recycler" les
armes chimiques non utilisées. Les usines de produits chimiques ont pu, grâce à ce créneau providentiel, prospérer. Depuis les années 50, les cancers ont aussi prospéré de près de 300 % !
Il n'y a donc pas vraiment à chercher midi à quatorze heures. L'humanité n'a pas besoin de richesses pécuniaires pour être heureuse. Son bonheur, elle ne peut le trouver que si elle est à nouveau
en harmonie avec son environnement, si les uns ne vivent pas au détriment des autres. Et si on se tourne vers l'énergie du soleil. C'est ainsi que débuta la vie sur terre. C'est ainsi que nous
pourrons la pérenniser.